Le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) fait peau neuve pour les petits logements de moins de 40m². Annoncée par le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, cette réforme vise à corriger les biais du système actuel et à sortir 140 000 petites surfaces de la catégorie "passoire énergétique".
"Actuellement, 27% des logements de moins de 40m² sont classés F ou G", souligne Christophe Béchu. La consommation d'eau chaude sanitaire, importante dans ces biens, a un impact disproportionné sur leur évaluation énergétique, les classant souvent en F ou G. Cette situation les rend inéligibles à la location à partir de 2025, ce qui inquiète les propriétaires et menace de réduire l'offre de logements disponibles.
La réforme du DPE entend corriger ces injustices en affinant la méthode de calcul. "L'idée est de mieux prendre en compte les équipements électriques, notamment les chauffe-eau", explique le ministre. De plus, un contrôle plus strict des diagnostics sera mis en place pour garantir leur fiabilité.
Pour aider les propriétaires à financer les travaux de rénovation, de nouveaux prêts innovants sont mis en place. Inspirés du système suisse, ces prêts "in fine" ou hypothécaires permettront d'emprunter 80% du montant nécessaire sur une longue durée, avec un remboursement du capital à la revente du bien.
La réforme du DPE pour les petites surfaces est une avancée positive. "Elle permettra de maintenir une offre locative suffisante et de lutter contre les passoires énergétiques", estime le ministre.
Cependant, des questions subsistent. La simplification du calcul du DPE sera-t-elle suffisante pour garantir son équité ? Les nouveaux prêts innovants seront-ils accessibles à tous les propriétaires ? L'application de la réforme sur le terrain reste à observer.
En attendant, cette réforme est un signal positif pour le marché immobilier et un pas important vers la transition énergétique.